En 1915, huit hommes de Puylausic sont morts à la guerre. Le village comptait alors 400 habitants. Ces soldats étaient tous agriculteurs, sachant lire, écrire et parfois un peu plus. Les 5 qui
ont grandi à Puylausic ont fréquenté l'ancienne école (chez A. Archidec), les plus âgés avec F. Roignan. Le plus jeune a probablement passé une ou deux années dans la nouvelle école.
Février 3 morts, mars 1 ; juin 1 ; juillet 1 ; septembre 1 ; octobre 1.
Commençons par les 5 plus âgés, incorporés au 135ème Régiment Territorial d'Infanterie de Mirande qui regroupait des soldats plus âgés (réservistes) ou affectés au service auxiliaire du fait de
leur petite taille ou faible constitution physique. Il n'était donc pas au front, mais restait à Mirande (garnison, travaux de retranchement, surveillance des voies ferrées).
Du fait des lourdes pertes, les réservistes ont été envoyés en 1915 au combat dans d'autres régiments, comme les jeunes recrues.
Sources : Recensements de l'époque et Fiches de matricule des Archives du Gers ;
Né à Garravet, Onésime LAFFONT aurait eu 40 ans en 1915. C'était l'arrière-grand-père de Raymond. Son fils Fernand avait alors à peine 7 ans.
Affecté au service auxiliaire à Mirande, il y est décédé de la grippe en février 1915.
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Louis BEYRIA aurait eu 35 ans. Il était marié depuis peu et habitait La Perrère.
Affecté au service auxiliaire à Mirande, il y est décédé de la grippe en février 1915.
François BROCAS aurait eu 39 ans en 1915. Il venait de Garravet et s'était installé à Puylausic en 1913 avec sa femme et son fils de 6 ans, le père de Laurent Brocas. Il est décédé à Chalons sur Marne « des suites d'une maladie contractée en service commandé ».
Gaston DUPUY aurait eu 37 ans en 1915. Il habitait Naubriac. Jugé apte à faire la guerre, il est transféré dans un autre régiment qui combat en Champagne. Il est tué à l'ennemi en juillet à
Souain dans la Marne.
C'était le grand-oncle de Gisèle Laffont.
Né à Polastron, Edouard MOUTON a habité St-Martin-Gimois et Mongauzy avant de se marier avec une fille de Puylausic au Monge. A son décès, il avait 38 ans. Ses deux enfants avaient alors 9 ans (Marcelle) et 5 ans (Othon).
Lui aussi a été aussi jugé apte à la guerre malgré son âge et transféré dans un régiment qui a participé à la troisième bataille d'Artois. Il a été tué à l'ennemi le 11 octobre
1915 lors d'une offensive mal préparée.
Il a été décoré à titre posthume en 1920 : il a reçu la Croix de Guerre, avec étoile de bronze, pour avoir été un « vaillant soldat faisant constamment preuve de courage et
de dévouement ».
Il est apparenté à la famille Desclaux à Perdrigay qui vient de remettre en état la plaque qui lui est dédiée à l'église.
Trois jeunes soldats sont aussi tombés en 1915.
Sylvain MONBRUN, 25 ans, célibataire, agriculteur au Plan. Il est décédé des suites de ses blessures à Suippes dans la Marne en février 1915, à la fin de la première bataille de Champagne qui fit
95.000 morts côté français en 3 mois pour gagner 10 km².
Osmin BERTIN, 22 ans, agriculteur à Las Bordes. Incorporé dans les Chasseurs à Pied, il a été tué à l'ennemi en juin au cours de la bataille du Linge sur le versant alsacien des Vosges qui fit
10.000 morts côté français et presque autant en face.
Marcelin DAURIAC, 20 ans, fils d'agriculteurs à la Hourtanère, grand-oncle de J. Robert et L. Aymard. Il a été tué à l'ennemi au cours de la bataille d'Argonne lors d'une attaque en forêt d'Argonne qui fit 2.500 morts côté français.
Sources :
Registres matricules, Archives départementales du Gers
Recensements, Archives départementales du Gers
"1913 Le Gers à la veille de la Grande Guerre"
par la Société Archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers